[Archéologie - Bulgarie] Découverte d’une bague à poison datée du 14ème siècle en Bulgarie

On apprend grâce au site internet bulgare « The Sofia Globe », du 20 août 2013, qu’une bague à poison bien conservée à été découverte sur la côte bulgare de la mer Noire.

Mardi 20 août 2013

Ce sont des archéologues qui travaillaient sur les ruines de la forteresse médiévale du cap de Kaliakra, non loin de la ville de Kavarna, qui ont découvert l’objet.


Boni Petrunova, directeur des fouilles, et également directeur adjoint du Musée et de l’Institut d'Archéologie Nationale de Sofia (Bulgarie), explique que la découverte d’une bague à poison est une première pour Kaliakra mais aussi pour toute la Bulgarie.

Cette bague en bronze, était prévue pour être porté par un homme, il la portait sûrement sur le petit doigt. Un petit réservoir est soudé sur ce bijou découvert au centre-ville du cap. Cette zone était habitée par la noblesse locale : en témoignent plus de trente autres bijoux en or ceux là, ramassés sur le site.  

Petrunova s’exprime sur cet objet : « Je n’ai aucun doute sur le fait que le trou est là à dessein et que l'anneau était portée à la main droite, car le trou a été fait de telle façon qu'il puisse être couvert par un doigt, de sorte que le poison peut être versé à un moment utile. De toute évidence, il n'était pas porté en permanence et n'était utilisé qu'en cas de nécessité. »


Grâce à cette bague, on a une preuve directe, montrant que le poison a été utilisé pour tuer très certainement pour des raisons politiques, durant une période de l’histoire de la Bulgarie. Ce poison, provenait probablement de pays tels que l’Espagne ou l’Italie, avec qui les bulgares possédaient des liens commerciaux.

Il est possible que cette bague ait été utilisée dans un conflit survenue durant la deuxième moitié du 14ème siècle qui opposait, Ivanko Terter, à son père, Dobrotitsa (chef du despotat indépendant de la Dobroudja). On pense que de nombreux aristocrates, qui vivaient près de cette forteresse, sont morts à ce moment.

La principauté, dont la métropole était Kaliakra, s’étendait du delta du Danube (sud de l’Ukraine et nord de la Roumanie) à la ville de Bourgas (aujourd’hui premier port de Bulgarie) connut son summum sous le règne de Dobrotitsa. Ce dernier eut la force militaire qui lui permit de prendre part à des guerres civiles byzantines. Associé à Venise (Italie), il rompit la suprématie navale génoise dans la mer Noire.

Suite à la victoire sur les forces des croisés de Jean Hunyadi de Hongrie et du roi Ladislas III de Pologne, la province passa sous contrôle ottoman au début du XVème siècle. Elle fut officiellement occupée après la bataille de Varna (Bulgarie) dès 1444.

Sources : The Sofia Globe

La parole est à vous.

Philippe Mind a écrit:Petrunova s’exprime sur cet objet : « Je n’ai aucun doute sur le fait que le trou est là à dessein et que l'anneau était portée à la main droite, car le trou a été fait de telle façon qu'il puisse être couvert par un doigt, de sorte que le poison peut être versé à un moment utile. De toute évidence, il n'était pas porté en permanence et n'était utilisé qu'en cas de nécessité. »

Ce qui demande un certain sang-froid. Ca me rappelle l'histoire du Pape Alexandre VI (Rodrigo Borgia), qui avait l'habitude d'empoisonner certains de ses invités. Et puis un jour il s'est trompé de verre et a bu celui de l'invité qu'il comptait envoyer ad patres...

Et ce pauvre Pierre Laval, qui disposait d'une ampoule de cyanure mais ne connaissait pas le mode d'emploi. Il aurait dû mordre le col pour que ça aille de suite dans le sang, il a avalé et a été quand même fusillé, avec des coliques terribles.

C'est sûr que n'importe quel suicide demande du sang froid.

Personnellement, j'en serai incapable, c'est comme ces personnes qui se pendent ou se fusillent, je les admire pour leur sang froid.

Enfin je ne suis ni souverain, ni un terroriste, ni kamikaze, ni dérangé mentalement, je ne pense donc pas pouvoir me mettre dans la peau d'un suicidaire.