Haploteuthis ferox

Avant de lire ces quelques lignes le lecteur lira l'article de Michel Raynal Les pieuvres géantes de Sidmouth : une nouvelle de cryptozoologie-fiction.

Si Bernard Heuvelmans proposa pour écrire les futures aventures de Bob Morane la plume d'Henri Vernes. A son tour ce dernier invita le patron de Marabout à rééditer l'oeuvre de l'écrivain fantastique belge Jean Ray et notamment les fameux fascicules du Sherlock Holmes américain Harry Dickson.


Le tome 2 de Harry Dickson chez Marabout contient une aventure, rewrittée par Henri Vernes, intitulée à tort sur la couverture "La 
fièvre noire" en réalité "La pieuvre noire". Initialement parue dans le fascicule n°95, le 1er mai 1933.
Voici quelques lignes issues du tome 6 Harry Dickson édité par l'Amicale Jean Ray qui reproduit à l'identique les fascicules 
originaux sans les rewritages postérieurs.

[...] "Oui, monsieur Dickson, je reconnus le haplopteutis ferox*, l'immonde calmar des mers profondes. Comment le monstre est-il venu dans notre doux pays d'Angleterre ? Sans doute les Black-Waters sont en communication avec la mer. Mais jamais les annales de la science n'ont signalé la présence de ce céphalopode géant dans notre mer du nord !" [...]

On voit que Jean Ray, lui aussi, se souvenait de la nouvelle de cryptozoologie-fiction "Les pirates de la mer" de  H. G. Wells !
A l'origine d'une croyance selon laquelle un céphalopode carnivore s'attaquait férocement aux hommes sur les côtes anglaises. Bien 
sûr, l'écrivain belge se démarque rapidement de son modèle et donne une explication similaire à celle du film "La vie privée de Sherlock Holmes" de Billy Wilder où le détective affronte le monstre du Loch Ness.

- Amicale Jean Ray - John Flanders
- Pour les fans du Sherlock Holmes Américain on signalera une heureuse 
initiative, la poursuite de ces fameuses aventures par le Carnoplaste éditeur
-  Les pieuvres géantes de Sidmouth : une nouvelle de cryptozoologie-fiction, Michel Raynal, 2002,  

* les fascicules originaux contiennent nombre de coquilles car ils ont été réalisés souvent par des typographes hollandais

maniak a écrit:Je trouve que c'est l'exemple type de la légende qui s'avère être une réalité, avec un petit effort, on arrive à dés-entrelacer les fils qui la tisse.

J'imagine assez facilement le marin qui tombe sur le cadavre du bestiau sur la plage, racontant son histoire au bar du port, enrichie par le harponneur de cachalots qui lance  : des marques de ventouses de la taille du main qu'ils ont sur corps

Ce genre d'histoires me fait penser à la mésaventure d'Olivier de Kersauson en 2003.

Voir cet article.