[Livre - Cryptozoologie] La bête du Gévaudan : Oeuvre du diable ou simple animal ? - Investigations sur sa vraie nature par Andrea Saba

Un nouveau livre sur la bête du Gévaudan ...

Informations sur le livre

Titre : La bête du Gévaudan : Oeuvre du diable ou simple animal ? - Investigations sur sa vraie nature
Auteur : Andrea Saba
Editeur : La vallée heureuse
Date de sortie : 29/05/2013


Introduction

Sur le registre paroissial de Saint-Étienne-de-Lugdarès, en Gévaudan, il est écrit, le 30 juin 1764, qu'une fillette de 14 ans, Jeanne Boulet, a été « tuée par une bête féroce ». Ainsi commence l'énigmatique histoire de la bête du Gévaudan contée dans cet ouvrage, qui se lit comme un thriller. Minutieuse investigation qui nous dévoile ces mystérieux et troublants événements intervenus sous le règne de Louis XV. Vous saurez tout des battues menées par Étienne Lafont, le comte de Morangès, le capitaine Duhamel, le louvetier Denneval, le porte-arquebuse Antoine de Beauternes Même l'évêque de Mende s'en est mêlé. En vain, car la bête était maligne. Vous ferez la connaissance de Jean et Antoine Chastel, intimement liés à la traque de la bête, tout en découvrant le monde de la lycanthropie et des loups-garous. Vous suivrez le vagabondage de la bête dans cette région reculée et misérable, son ubiquité, sous l'emprise vraisemblable d'un sadique. L'érudition d'Andrea Saba l'autorise à nous révéler, dans les dernières pages, sa propre opinion.

Sources : Amazon.fr

Ce que vous pourrez y lire

Vous le savez si vous n'êtes pas nouveau nous en avons déjà beaucoup parlé ici et là :

• La Bête du Gévaudan - L'Innocence des Loups par Michel Louis
  

• La Bête du Gévaudan enfin démasquée ? de Pascal Cazottes
  

• La " Malebête " du Gévaudan par Marc Saint Val
  

La bête du Gévaudan est une affaire vieille de plus de 200 ans et on l'a assimilé à tout et n'importe quoi : hyène, hybride, ours préhistorique, grand singe, félin, et même thylacine...

Cet auteur nous propose lui le loup ou plutôt nous repropose car c'est si je puis me permettre la théorie originale qui fait rejaillir les peurs ancestrales envers ce canidé.

Il pense que ce gros loup est venu d'Europe centrale qui aurait pris goût à la chaire humaine.

Sources : ça m'intéresse - Histoire n°20

Remarques de "ça m'intéresse"

Le récit détaillé de l'affaire, avec toutes les victimes, les dates, les chasseurs, les points mystérieux, les théories, le contexte... une somme d'infos très bien organisées.

Mon avis

Je ne l'ai pas lu et je pense que je ne le lirai pas de suite car l'idée du loup tueur n'a jamais été à mon sens l'idée à suivre, car elle n'explique pas les victimes décapitées.

Si quelqu'un le lit, j'espère qu'il nous en parlera.

La parole est à vous.

Sujet traitant de la Bête du Gévaudan : La bête du Gévaudan, la mystérieuse créature sanguinaire (Lozère)

S'il ne voit qu'un loup, il ne s'est pas documenté sérieusement. Des tas de gens l'ont vue, et décrite par rapport à un loup (c'est donc de ça que c'est le plus proche) mais un peu différente. Les loups, pour ces gens, c'était quasi-quotidien.

à+

JR a écrit:S'il ne voit qu'un loup, il ne s'est pas documenté sérieusement. Des tas de gens l'ont vue, et décrite par rapport à un loup (c'est donc de ça que c'est le plus proche) mais un peu différente. Les loups, pour ces gens, c'était quasi-quotidien.

Totalement d'accord avec toi.

L'auteur selon l'article où j'ai appris l'existence de ce livre explique que les dimensions exagérées pour la bête sont dues à la peur que suscite cette bête.

Pour moi c'est un canidé mais certainement pas un loup. Les gens même au XVIII ème n'étaient pas dupes et suggérer qu'ils étaient incapables de reconnaître un loup répandu à ce moment de l'histoire me fait penser dans un autre registre à Rheinold Messner qui disait que les yétis sont des ours.

1 - La peur, comme le temps, a tendance à dilater les corps (C'est à peu près ce que disait Bernard Heuvelmans).
2 - L'animal (ou les animaux ?) était incontestablement un canidé (formule dentaires), vraisemblablement un hybride. Mais on ne peut exclure qu'il y ait eu quelques crimes réels, ou règlements de comptes.

Après en avoir pas mal parlé ici, ma conviction est qu'il s'agit d'un croisement canin dirigé par un ou des humains.

Le livre à l'air intéressant et bien documenté on en reparlera surement.

À la bibliographie citée un peu plus haut par Philippe Mind, il faut ajouter :

POURCHER, Abbé P. - 2006 (Rééd.) - La Bête du Gévaudan, véritable fléau de Dieu. Marseille, Éd. Jeanne Laffitte. - réédition de l'édition originelle de 1889.
FABRE, François - 2005 (Réed.) - La Bête du Gévaudan. Édition complétée par Jean Richard. Romagnac, Éd. De Borée (Terre de Poche) - réédition de l'édition originelle de 1930.
PIC, Xavier - 1971 - La Bête qui mangeait le monde en pays de Gévaudan et d'Auvergne. Paris, Éd. Albin Michel - à ma connaissance, n'a jamais été réédité.
SOULIERS, Bernard - 2011 - Sur les traces de la Bête du Gévaudan et de ses vitimes. Eckbolsheim, Éd. du Signe.

Tout aussi incontournable que les trois ouvrages précédent, le livre de Bernard Soulié  présente deux mérites :

1 - La liste complète des «victimes», essentiellement les morts et dévorés... mais il ne dresse pas la liste complète des attaques.
2 - Tordre le cou à la légende de l'animal dressé à tué par une ou plusieurs personnes : cette légende naît dans deux romans historiques (ceux d'Abel Chevalley et de Henri Pourrat) sur le sujet.

En ce qui me concerne, je maintiens ma position : l'animal était un canidé. Mais il est difficile, deux siècles au moins après les événements, de d'affirmer qu'il s'agissait d'un loup, d'un chien errant ou d'un hybride.

Je doute un peu du tous les jours, JR, tous les paysans n'étaient surement pas en contact direct avec les loups aussi régulièrement, vu la discrétion de l'animal, je pense qu'il n'y a qu'une partie finalement assez faible de véritables avertis, chasseurs, louvetiers, etc....

Je ne pense pas que l'explication se suffise à elle même, mais il y a là un élément à prendre en compte dans au moins quelques témoignages. Le bouche à oreille a tendance a modifier les faits à toutes les époques.

Cela ne change pas les faits, comme les rapports ou descriptions poussées mais certains cas ont pu être exagérés ou confondus.

maniak a écrit:Je doute un peu du tous les jours, JR, tous les paysans n'étaient surement pas en contact direct avec les loups aussi régulièrement, vu la discrétion de l'animal, je pense qu'il n'y a qu'une partie finalement assez faible de véritables avertis, chasseurs, louvetiers, etc....

Même un par an (et je pense que c'était bien plus, j'ai quand même eu une arrière-grand-mère qui en a refoulé loin de son troupeau à une époque où ils étaient déjà beaucoup plus rares), cela devait suffire pour savoir de quoi il retournait. Et quand un chasseur en ramenait un abattu, ce devait être une attraction. Je ne vois donc décidément aucune raison de mettre en doute les témoignages sur ce point, surtout qu'autant qu'on sache ils sont concordants sur l'aspect.

à+

Voilà en tout cas un sujet qui a déjà fait couler beaucoup d'encre et n'est pas prêt de se tarir. Pas une année sans la sortie d'un livre sur cet animal-mystère

Une chose, pourtant, est claire : quand on lit les rapports de l'époque - notamment ceux de Lafont - on constate que des loups sont régulièrement abattus au cours des chasses à la «Bête», qui continue ses ravages malgré les chasses - et même pendant ! Aucun de ces loups, pour lesquels une prime à l'abattage était payée, n'a jamais été décrit comme étant la «Bête». En outre, les instructions d'un des chasseurs (Denneval) envoyés en Gévaudan par Paris ordonne d'abattre tout loup, louve ou louveteaux rencontrés lors des chasses : si aucun d'eux n'était la «Bête», ça faisait quand même un certain nombre de loups en moins.