Le labyrinthe des crocodiles sur Arte

Aujourd'hui le 09 avril 2012 est diffusé sur Arte un documentaire intitulé "Le labyrinthe des crocodiles" à 13H 30.


Le caméraman Brad Bestelink explore cette fois un réseau très étendu de cavernes subaquatiques qui semble jouer un rôle capital dans le cycle de vie des crocodiles du Nil. Avec le chercheur Vince Shacks, ils ont plongé dans les eaux limpides autour de l'île de Nxamaseri, bardés d'équipements ultra-sophistiqués, pour suivre les féroces prédateurs à l'intérieur du labyrinthe. Rigueur scientifique et esprit d'aventure commandent la découverte de cet univers inconnu.

Sources : Arte

Il semble que ce soit en rapport avec ce documentaire diffusé aujourd'hui à 12 H (Voir Ici)).

Cette seconde partie est consacrée au début à l'anatomie de l'animal :

Première question posée : Comment font-ils pour se repérer dans l'obscurité ?

Ils sont très myope on apprend cela dès les premières minutes lorsque Brad et Vince flashent un crocodile et regardent la réflexion de la rétine de l'animal.

Le saurien pour se déplacer dans l'obscurité utilisent des capteurs sensoriels situés sur leur peau.

La seconde question est la suivante : Que peuvent-ils faire dans ces grottes et cavités ?

Brad et Vince commencent par tenter de capturer un crocodile du Nil de grande taille, trois tentatives sur trois individus différents seront nécessaires.

On pose ensuite une mini caméra pour voir ce que voit l'animal et un émetteur pour le suivre.

Les raisons de cette utilisation des grottes s'expliquent ainsi :

Une voie d’accès rapide : L'émetteur révèle que la zone de lâcher et une île située à moins de 79 mètres sont des zones où l'animal s'est rendu par les cavités et grottes.

Un refuge : les parois et l'obscurité offrent un lieu de tranquillité au saurien.

Un garde manger : De la nourriture comme des silures du Nil, et des hippopotames empruntent ces passages. Les plongeurs trouvent aussi une carcasse d'antilope.

Les plongeurs se demanderont ensuite comment des animaux à sang froid peuvent vivre dans des eaux ne dépassant pas 15° Celsius : L'explication est la suivante c'est grâce à la vase faite de papyrus en décomposition ! Une chaleur se créé et permet aux reptiles de subsister.

J'ai adoré, et vous ?

J'ai bien aimé aussi, quoiqu'un peu court pour moi (ou alors c'est passé vite parce qu'il était bien). Juste quelques éléments qui m'ont un peu dérangés.

Il s'agit d'un certain manque de professionnalisme des chercheurs. Alors non pas dans leurs théories ni dans l'approche qu'ils ont de l'animal, mais bien au niveau logistique. On comprend rapidement qu'ils n'ont pas beaucoup de moyens, néanmoins pour moi ce n'est pas une raison pour prendre le risque de se blesser.

-Par exemple lorsque le lasso est autour du crocodile, la personne sur l'embarcation tient le câble (ou la corde, mais il me semble que c'est du câble, au moins lors de la tentative ou le crocodile est trop gros) à main nue ! Quoi de plus abrasif qu'un câble qui vous glisse à même les mains ? Une paire de gant n'aurait pas coûté très cher. Et un système de poulie sur un axe verticale aurait facilité la manoeuvre (ou même un simple 8 d'escalade aurait permis de réfréner les coup de "rush" de l'animal, sans avoir à fournir d'effort considérable).

-Pour ce qui est de la fermeture de la gueule de l'animal, on les voit prendre des risques à faire le tour de celle-ci avec ce qui semble être un bout de tissus, pour faire un noeud. Alors qu'une ceinture prête à être resserrée n'a qu'à être glissée autour de sa gueule et refermée comme leur lasso.

Et j'oublie surement d'autres détails moins importants que ceux-ci. Après, je vous le concède, il est facile de parler lorsqu'on est pas sur place et qu'on ne fait que commenter depuis sont canapé. Mais ils avaient tout de même l'air de se préoccuper beaucoup plus de ce qui allait se passer dans l'eau, avant la capture de l'animal, que de ce qui allait se passer une fois celui-ci pris au lasso.

J'en ai terminé avec le côté critiques négatives.

Au delà du plan technique, leur volonté d'en savoir plus sur ces cavernes est assez impressionnantes. Car même s'ils sont habitués à plonger, et que côtoyer des crocodiles devient une habitude pour eux, leur engagement est total. Et au final ils nous rapportent des images inédites de lieux où personnes avant eux (je n'en suis pas certains, mais je ne pense pas me tromper en disant cela) n'est allé. De belles images qui nous plongent au coeur de l'environnement de ces prédateurs.

Alors si l'on passe les quelques commentaires "abusifs", certaines informations sont très intéressantes, associées à des images d'exception (les plans sous marins sont bien réalisés), font de ce documentaire un film instructif et plaisant à regarder. A ne pas manquer si vous tomber sur sa rediffusion.

Je ne suis pas tout à fait d'accord sur ton désaccord sur la sécurité et je m'explique :

Déjà le crocodile n'est pas tiré par Brad Bestelink, il est en partie accroché au bateau d'ailleurs si tu regardes bien ils ont mis le bateau en route plusieurs fois pour fatiguer le saurien. Avant de le tirer à mains nues.

C'est peut-être dangereux je ne dis pas mais en tout cas l'animal est un peu fatigué déjà après avoir lutté avec la puissance du moteur de l’embarcation.

Pour le chiffon je ne sais que dire cela doit avoir en plus de l'utilité d'empêcher les mâchoires de s'ouvrir (qui ont beaucoup moins de puissance à l'ouverture) de sécher un peu la tête de l'animal avant d'appliquer le scotch.

On voit quand même du beau matériel, tu trouves qu'ils n'ont pas de moyens ?

Hé bien ils ont des moyens, je n'ai pas dit qu'ils n'en avaient PAS mais PAS BEAUCOUP , je rigole, je joue sur les mots. En effet il ont tout de même du beau matos, notamment la caméra qu'il utilise sous l'eau (ainsi que je suppose également les autres cameramen du documentaire, et le(s) preneur(s) de son que l'on ne voit pas). Mais si l'on regarde bien, leur embarcation ne date pas d'hier et leur lasso semble un peu bricolé maison (ce qui ne veut pas dire qu'il marche moins bien). En tout cas ce que je voulais dire c'est qu'il ne font pas une démonstration exubérante de matériel dernier cri, comme on peut le voir dans d'autres reportages. Exemple la caméra qu'ils fixent sur le dos du crocodile est une GOPRO qui ne doit pas dépasser les 400 euros et qui n'est sans doute pas la mieux adaptée pour l'utilisation qu'ils en font. Mais je n'ai pas été objectif dans mon jugement. Car après ce documentaire j'ai regardé les 3 suivants qui étaient une suite logique où l'on suivait une portée de tigre à l'état sauvage de leur naissance à leur 2 ans. Les moyens n'étaient pas vraiment les mêmes. Suivre une famille de tigre pendant 2 ans à dos d'éléphant, avec fixées sur les défenses de ceux-ci des caméras camouflées, de plusieurs dizaines de milliers d'euros chacune ! Bref, ça ne jouait pas dans la même cour. Après cela, lorsque j'ai repensé au "Labyrinthe des crocodile" pour poster mon avis, ça a tout de suite paru plus "aventurier", avec les moyens du bord.

Mais pourquoi tu ne l'as pas dit avant ?

J'ai vu seulement le début de ce documentaire et comme je ne suis pas trop félins, j'ai été vaqué à mes occupations ...

J'ai quand même pu voir les carnacs et leur éléphant j'ai vu le passage où l'on parlait du prix du matériel avec le tigre mâle Charger (qui charge) où ils avaient peur qu'il attaque.

Ce n'est clairement pas dans la même cour qu'ils jouaient c'est vrai. Et on s'aperçoit que les documentaires sur les crocodiles n'était pas en HD comme pour le documentaire sur le tigre.

Sur le plan comparatif on est donc d'accord ...

Ça me rappelle un voyage en Floride et une visite dans les Everglades (bien que ici on parle de crocodiles et que dans les Everglades il s'agit d'alligators), très beau voyage mais les alligators étaient fascinants, surtout quand on leur apportait une carcasse de bovidé ... ça court très vite ces p'tites bêtes là

Reportage, quoi qu'il en soit, qui a l'air intéressant!!!!!