Les gênes de Lonesome Georges la tortue ne sont pas totalement disparus !

La tortue "Lonesome George" considérée comme dernier spécimen de son espèce a trouvé cet été, mais a peut-être laissés quelques congénères jusqu'alors non répertoriés ...

Lundi 19 novembre 2012

Les faits

Le 25 juin 2012, notre forum annonçait avec d'autres médias virtuels la disparition de "Lonesome George" une tortue géante des Galapagos. (Voir article complet)

On se disait alors que les Chelonoidis abingdonii, une espèces de tortues géantes endémiques de l’archipel équatorien des îles Galapagos à laquelle il appartient était totalement sortie du monde animale.

Malgré des efforts visant à le faire s'accoupler avec une sous-espèce génétiquement proche à la sienne, le reptile est mort à l’âge de cent ans sans laisser de descendants.

Cette tortue est considérée comme un symbole de la lutte pour la protection et la conservation d’un écosystème fragile dont chacun est responsable.

De bonnes nouvelles

Récemment pourtant on aurait appris grâce à des chercheurs de l’Université de Yale que l'espèce Chelonoidis abingdonii considérée jusqu'alors comme éteinte avait eu de potentiels descendants.

Comment en est-on arrivé à ces conclusions ?

1667 échantillons d'ADN d'une population de tortues de l’île Isabela de l’archipel dans la région du volcan Wolf ont été prélevés et analysés. La région est très peu connue.

Selon les résultats il existerait dix-sept spécimens hybrides dont le patrimoine génétique serait l’héritage d’un ancêtre appartenant à l’espèce des Chelonoidis abingdonii.

Il y aurait trois mâles, neuf femelles et cinq juvéniles. Les jeunes individus sont une très bonne nouvelle car les chercheurs soupçonnent qu'on pourrait trouver un spécimen de l'espèce de George sur l'île.

Danielle Edwards est chercheur à l’Université de Yale il donne ici ces espoirs en quelques mots :

"Les parents de certains adultes peuvent également être encore en vie aujourd'hui."

D'autres éléments donnent encore des espoirs sur cette idée de survivance éventuelle :

• Ces tortues géantes ont une espérance de vie allant jusqu’à deux cent ans : cela permet à plusieurs générations de cohabiter.

• La zone de répartition des hybrides est grande et représente un rayon d’environ cinquante kilomètres.

On peut se demander pourquoi Chelonoidis abingdonii se trouverait sur l'ile Isabela alors que l'espèce est originaire de l’île de Pinta. A cette question les scientifiques répondent que ce sont peut-être les courants océaniques qui les auraient porté étendre leur répartition d'origine. Ce qui est plus possible c'est que des navires au 19e siècle les ait transporté avant de les relâcher ailleurs.

On imagine l'utilité de ces reptiles quand on sait que ces espèces peuvent survivre jusqu'à 12 mois sans eau ni nourriture, cette source de viande était utile pour éviter le scorbut durant de longues distances.

On jetait souvent les tortues géantes à la mer en cas de conflits entre deux bateaux ce qui peut expliquer également la présence d'espèces sur d'autres îles.

Sources : MaxiSciences, Revue Biological Conservation

Je pense qu'il y a peut-être là de grands espoirs de sauver une espèce même si cela n'est que la première page d'un grand livre qu'il reste à écrire.

La parole est à vous.

Elles me rappellent les tortues géantes des îles Seychelles, mais ce n'est pas la même espèce.

Il faut aussi rappeler que les habitants des îles les chassent illégalement pour les manger. C'est nous les étrangers qui pensons à sa survie. Et pourtant on ne donne pas d'exemple dans notre pays vu que les grands félins, les loups et les ours, et peut-être même les grands reptiles ont disparus. Il faut être ailleurs pour admirer et vouloir conserver la faune et la flore d'un pays.

Je suis d'accord avec toi Françoise mais en même temps les Galapagos ne sont pas des zones très peuplées et il y a pas d'attaques de tortues géantes sur les troupeaux.

Nos avis se rejoignent sur une chose : On aime critiquer les autres qui ne font pas bien (même si on fait pareil).