Crâne de Piltdown : Recherche des auteurs du canular

Cent ans après une affaire retentissante de canular dans le domaine paléoanthropologique, nous sommes peut-être sur le point de trouver les coupables ...

Notre ami Hervé en parlait il y a lus d'un an mais aujourd'hui on est peut-être en passe de démaquer les auteurs du canular.

Voir aussi le sujet : La supercherie de l'homme de Piltdown

Mardi 04 décembre 2012

L'affaire débute le 18 décembre 1912, quand lors d'une réunion de la Société géologique de Londres, les plus hautes autorités scientifiques de l’époque présentent un crâne prétendument multimillénaire, découvert (parmi des pierres taillées) à Piltdown, dans le Sussex, par l’avocat et archéologue amateur Charles Dawson. Le ‘fossile’, interprété comme provenant du plus vieil ancêtre connu du genre humain, vient alors bouleverser la Science du début du 20e siècle.


En 1950, de nouvelles techniques de datation montrent que le fossile est très récent. Une mâchoire d’orang-outang montée sur un crâne d’humain compose cette pièce.

Aujourd'hui encore on ne sait pas vraiment qui était coupable, s'agissait-il de :

• Charles Dawson, découvreur du crâne.

• Dr Arthur Smith Woodward, du Muséum d’histoire naturelle de Londres, promoteur de découverte

• Arthur Conan Doyle bien connu dans le monde du mystérieux qui vivait près de Piltdown et connaissait Dawson

• Pierre Teilhard de Chardin, un paléontologue qui travailla sur les fouilles aux côtés de Dawson

Cent ans après la découverte une équipe britannique veut percer le mystère et va passer au crible les pièces à conviction (crâne, dents et pierres taillées) à l'aide des techniques modernes (analyse ADN, analyse des isotopes, microscopie à haute résolution…).

On saura peut-être ainsi combien de personnes l'ont manipulé et qui ?

Sources : MaxiSciences

La parole est à vous.

L'initiative est intéressante, mais peut-elle aboutir à un résultat probant ?
La question peut légitimement se poser quand on compare la démarche avec une autre, similaire, récente pour déterminer qui fut réellement Jack l'éventreur. L'enquête menée par Patricia Cornwell identifie le célèbre assassin (qui serait un célèbre peintre anglais de l'époque), mais Jack l'Éventreur et Walter Richard Sickert avaient tous deux (enfin, "avait" puisqu'ils seraient la même personne) laissé l'ADN de leur salive englué dans la colle des timbres de leurs lettres respectives, élément déterminant de l'enquête.

Dans le cas qui nous occupe ici, je ne vois pas très bien d'où proviendra l'ADN de comparaison. J'imagine mal l'auteur du canular en train de lécher le résultat de son montage. Et il y a très peu de chances que de l'ADN résiduel de ses empreintes de doigts subsiste après tant d'années à la surface des os...

Mais bon, attendons les comptes-rendus d'analyse. Ceux qui regardent les feuilletons "Les Experts" argueront certainement que l'imagination d'experts en criminologie est sans limite quand il s'agit de trouver des méthodes d'investigation.

Comme tu le dis, la tâche s'annonce très compliquée mais peut-être pas impossible qui sait ...

Je pense que ce qui importe dans ce cas c'est surtout de commémorer d'une certaine façon la découverte de ce crâne. Et pourquoi pas de faire une démonstration des nouveaux moyens technologiques dont on dispose de nos jours.

Par contre grâce à l'Adn, je suis presque sûr qu'on peut avoir de grandes informations même sans comparatif.

La participation de Pierre Teilhard de Chardin* au canular de l'Homme de Piltown (Eoanthropus dawsoni) est avérée - mais, apparemment, totalement involontaire. Il fut, en effet, l'inventeur (au sens latin du terme : invenire = découvrir) de la canine inférieure qui se révéla être, lors de l'examen des années 1950, une canine de cochon limée.

*Et non du «Père du tailleur du jardin», comme l'entendit un jour un bibliothécaire de mes amis...

Je cite wikipédia car pour moi c'est peut-être là que j'avais lu l'information :

En 1952, A.T. Marston prouva que la canine appartenait à un singe et que le crâne appartenait à un homme d'au moins quarante mille ans. En 1953, J.S. Weiner, du service d'anatomie de l'université d'Oxford, se procura une molaire de chimpanzé, la ponça, la lima et obtint une dent étonnamment semblable à celle de l'Homme de Piltdown. Weiner formula l'hypothèse de la fraude. Wilfrid Le Gros Clark, anatomiste mondialement réputé, Weiner son assistant, et Oakley obtinrent la permission du Muséum d'histoire naturelle de Grande-Bretagne d'analyser les fossiles. Ils remarquèrent que le crâne et la mâchoire avaient été artificiellement oxydés par du bichromate pour reproduire la coloration et l'âge. La microscopie permit de constater que les dents avaient été limées pour imiter l'usure des dents humaines. Après quarante et un ans, on prouvait que l'homme de Piltdown était un faux, associant un crâne humain à une mâchoire d'orang-outan. Les fossiles de mammifères trouvés sur le site étaient authentiques mais la dent d'hippopotame venait de Malte et celle d'éléphant de Tunisie.

Pas de problèmes Frédéric si on peut vérifier l'information on le fera mais pour le moment je ne l'ai pas.

Quelqu'un l'a t-il lu ?