Des chercheurs anglo-suisses tentent de prouver l'existence du yéti

Une équipe anglo-suisse se fixe comme pari de démontrer l'existence du yéti ...

Mardi 22 mai 2012

Les faits

On apprend ces jours ci qu'une équipe composée de chercheurs suisses et anglais s'est mise en tête de percer le mystère "yéti" grâce à des analyses ADN.
L'équipe est formée de chercheurs d'Oxford et du Musée zoologique de Lausanne.


Bryan Sykes, chercheur du Wolfson College d'Oxford qui collabore avec Michel Sartori à la direction explique :

"C'est un domaine que tout universitaire aborde avec beaucoup d'excitation [...] Il regorge de témoignages excentriques, de faux grossiers"

On ne manque pas de rappeler que le yéti dont la notoriété est plus grande n'est pas un cas isolé vu que d'autres hominidés inconnus ont été signalés dans le Caucase, en Amérique du Nord, et à Sumatra et sous des appellations différentes.

Bryan S. poursuit et dit :

"De prétendus yétis ont déjà été soumis à des analyses ADN et à ce genre de choses, mais les méthodes, notamment pour les poils, ont beaucoup évolué depuis du fait des progrès de la médecine légale"

On ajoute que les analyses pratiquées jusqu'ici ont pour la plupart montré que les restes découverts étaient ceux d'êtres humains, mais les résultats pourraient avoir été faussés par contamination.

Les chercheurs soulignent :

"Il n'y a pas eu d'examen systématique de ce matériel"

Des échantillons ?

On en possède déjà car Bernard Heuvelmans en avait collecté lorsqu'il étudiait le sujet entre 1950 et 2001 (Date de sa mort). Ces derniers étaient conservés au Musée zoologique de Lausanne où tous les documents du cryptozoologue sont conservés depuis sa mort.

Selon l'une des hypothèses avancées pour expliquer l'existence hypothétique du yéti, il s'agirait d'hommes de Neandertal ayant échappé à la disparition. Les analyses ADN de l'équipe anglo-suisse auront notamment pour but de déterminer si la présence de gènes communs aux Néandertaliens est plus importante chez les habitants des zones où sa présence a été signalée.

Bryan Sykes termine en disant :

"Au cours des deux dernières années, il est devenu clair qu'il y a eu beaucoup de métissage entre Homo sapiens et Neandertal [...]. De 2 à 4 % de l'ADN des Européens provient de Neandertal"

J'ajoute en complément de ces informations que j'avais développé la dernière partie sur les gênes communs entre sapiens et Neandertal (ici)

Sources : Le Monde.fr

La parole est à vous.

D'un côté, proposer une analyse systématique des « preuves » est une bonne chose et il est même grand temps qu'on s'attelle à cette tâche.

D'un autre côté, il s'agit de tester quoi ? Car bien souvent, les trophées ramenés pleins d'espoirs ont été démontrés comme étant faux, ou identifiés clairement comme étant autre chose.

On se rappellera du scalp de Yéti qui n'est en fait qu'une peau de chèvre locale, du doigt de Yéti démontré comme étant humain (avec de savantes explications sur une double substitution de la relique), etc.

Contamination des échantillons, je veux bien, mais quand on tient un doigt morphologiquement humain et que les tests ADN anciens le déterminent bien humain, il faut beaucoup d'imagination pour encore espérer que ce soit autre chose.

Restent sans doute des poils non identifiés, recueillis çà et là. Merveilleux, faisons des tests ADN.

Dans le meilleur des cas, on peut déterminer qu'ils n'appartiennent à aucune espèce connue. Mais un tel résultat ne peut, en aucun cas, permettre de savoir à quoi on a affaire. Car les tests ADN fonctionnant par comparaison, on peut savoir si « c'est quelque chose de connu » et « ce que c'est », ou à l'inverse « c'est quelque chose d'inconnu », donc : « on ne peut pas savoir ce que c'est ».

Il est encore loin le temps ou l'on pourra faire une analyse ADN et modéliser la bête par ordinateur pour voir à quoi ça ressemble.