[Cryptozoologie - Bande dessinée] CRYPTO 1 : Le Mokélé-M'Bembé par Menvielle et Martin.

Scénario : Philippe Menvielle / Dessins : Olivier Martin
Editions : Glénat dans la collection Grafica
Sortie : Février 2004

Le primatologue Adrien de Chaslou, sa jeune nièce Phalène, le pigiste Charles Nessitère et le paléontolongue Grégoire Morosky sont les héros de cette série qui compte trois tomes.

Dans ce premier épisode qui se déroule en 1930 et débute au Congo, Adrien et Phalène découvrent près du fleuve une curieuse empreinte de pied à 3 doigts dont le propriétaire invisible jusque là terrifie les indigènes qui le nomment Mokélé-M'Bembé.

Munis d'un moulage de cette empreinte, ils se rendent au Maroc pour demander son avis au paléontologue Grégoire Morosky (qui a bien connu le père de Phalène, mort dans des conditions étranges des années plus tôt). Celui-ci leur rit au nez et les décourage de se lancer à la recherche d' un animal qui n'existe pas. Ils font aussi la connaissance de Charles, un grand journaliste en devenir.

Adrien, Phalène et Charles se rendent ensuite à Paris dans le but de réunir un maximum de documentation afin d' organiser une expédition pour trouver le mystérieux animal. Peu avant leur départ, tous leurs travaux sont dérobés par un mystérieux voleur.

On suit ensuite l'expédition au coeur du Congo, accompagnée par un missionnaire un peu loufoque, ce qui nous permet d' obtenir de nombreux renseignements sur "celui qui détourne les rivières", une créature qui a tué de nombreux indigènes et que personne n'ose approcher.

On suit aussi en parallèle l'expédition du paléontologue Morosky, qui n'est autre que le voleur de Paris et qui souhaite filmer et capturer l'animal aussi.

Pendant que la première équipe vit une expérience mystique, la seconde attaque le Mokélé-M'Bembé qu'elle a débusqué et le blesse mortellement. Celui-ci parvient à s'enfuir.

Les deux équipes se rencontrent dans la jungle et décident de s'associer malgré tout pour retrouver l'animal qui ressemble à un diplodocus. Quand enfin ils le trouvent, l'animal est mourant et finit dévoré par les crocodiles, ne laissant aucune trace de son existence.

On retrouve ensuite nos héros qui témoignent devant un aéropage de la National Geographic Society. Faute de preuves suffisantes, ils sont traités comme des charlatans par leur confrères. Morosky semble trahir une nouvelle fois le groupe en affirmant que finalement leur aventure n'est qu'un conte de fées.

Finalement, Morosky explique à Adrien et Phalène  les vraies raisons de son comportement. Il souhaite ne parler de ses découvertes de parazoologie à ses confrères que le jour où il aura une preuve irréfutable. Sur ces faits, il remet à Phalène un cadeau mystérieux en lui faisant comprendre qu'il a bien connu son père.

Cette série démarre sur les chapeaux de roue. Le récit se suit comme une enquête policière. Les personnages sont tous attachants à leur manière. Les dessins sont très agréables aussi. On n'a qu'une envie une fois l'album refermé, c'est d'en connaître la suite. Elle s'appelle Kraken et je vous en parle bientôt si vous en avez envie.

Bonjour,
J'ai donc relu l'ouvrage présent afin de vous donner un avis frais dessus car comme beaucoup de personnes qui comme moi lisent beaucoup le savent, on ne garde des fois qu'un arrière goût positif ou négatif et on est pas forcément bien armé pour donner un avis objectif.

Le terme de parazoologie déjà est bien particulier pour moi, je n'ai pas l'habitude d'en entendre parler. Mais c'est de cette façon que Morosky parle de la recherche du Mokélé Mbembé (Et sûrement d'autres cryptides mais on en parle pas mis à part l'oiseau roc que recherchait le défunt père de Phalène).

Le livre ne jouit pas des plus beaux dessins que j'ai vu mais disons que les planches sont secondaires dans cette bande dessinée. Je n'ai pas connu malheureusement Bernard Heuvelmans mais la façon dont l'histoire est menée lui aurait certainement plu, c'est une belle enquête bien ficelée. On suit l'organisation de l'expédition où des hommes n'ont pas peur de faire de nouvelles découvertes surprenantes.

De plus on sent que l'auteur n'a pas recherché à créer une bande dessinée de pure fiction et s'est certainement penché sur le sujet, un plus donc ...

A vrai dire on aurait très bien pu trouver un dinosaure sanguinaire tueur qui tuerait tout le monde mais ce n'était pas le but recherché.

Passons maintenant aux autochtones, des pygmées superstitieux qui ont une peur bleue de "celui qui détourne les rivières" (Alors là je me trompe peut être mais j'ai lu ailleurs "celui qui peut arrêter les flots"), ils sont amusants et on rencontre un missionnaire qui les ravitaille sur une moto un européen, le seul qui ose se déplacer en bateau sur le territoire du mokélé mbembé.

La représentation est celle d'un brontosaure et cela ne colle pas vraiment avec le dernier article que Michel Ballot et François de Sarre avaient fait, pour eux il s'agit d'un dicraesaurus à cause d'une crête qui parcourait tout son corps (Mais là je chipote).

Moi j'ai aimé le tome en tout cas et dès que possible je lirai le second tome dont Bukow a parlé ici